Grand ride rétro édition

Et pourquoi pas mai ?

Va pour mai.

Le joli mois de.

Sur ce grand ride rétro

Pas de niaiserie, c’est les Ardennes quoi, et la pluie y fait bien ce qu’elle veut. Le soleil aussi d’ailleurs, qui peut y taper anormalement.

On verra bien, ça se saurait si on était automatiquement heureux par beau temps.

La voie verte entre Charleville et Laifour, vierge de voitures mais pas de ce que la nature et l’industrie fabriquent ensemble, accueille pour la troisième année consécutive les amoureux de la bicyclette vintâââge. 

On pédalera sur le grand ride rétro, mais pas que. On trinquera, mais pas que. On papotera, mais pas que. Ceux qui aiment les « mais pas que » seront chez eux. La poésie de la Meuse, les senteurs boisées ou de pommes trop mûres, et même les volutes de gasoil si le vent tourne depuis la route.

Pour les plus affûtés, les organisateurs ont prévu, dix kilomètres après Charleville, un premier coup de pétard en hommage au myth(olog)ique JJ Recreim. Là, à Joigny-sur-Meuse, se tient la côte du Rocher des Grands Ducs. Pas longue mais revêche, de quoi faire monter l’acide lactique fissa. Une coupe consacrera le vainqueur, siglée au nom du grand homme.

Pour les autres, on le rappelle, la Voie verte est étale. Pas létale pour un sou, mais avec un peu de Léthé dedans, pour l’oubli du temps et le plaisir de l’instant.

Pour chacun, on suggèrera de se balader sur le site chiadé de GG, qui dit les règles du jeu, la besace à remplir, le quand, le où, le comment.

Venez nombreux. La voie verte est étroite, mais longue.

première édition dans la boite !

Grand ride rétro édition 2

C’est pas le nombre qui fait la qualité,

On sait ça, mais il faut bien dire que 80 cyclistes attifés comme en 40 et remontés comme des coucous, ça commence à faire du sérieux sur la fine Voie Verte des Ardennes.

Il y avait ce 12 mai du beau monde venu de Belgique (hommages soient rendus à la rétro Ronde flamande et à la Savoureuse de Ciney), de Paris avec les itinérants de Surplace, les titis du Béret Baguette et les zélés de La Bicyclette – Savarino se payant même le luxe de venir en pays ardennais avec un vélo Dardenne… Chic.

Un Italien, Ike, sur son Colnago,

Mettait un peu de Sud, dans le grand Nord, pas trop pluvieux cette édition, juste quelques bruines pour rappeler qu’ici, c’est pas la Toscane héroïque.

 Et puis des Ardennais bien sûr et plein de copains d’ici ou là, dans le sillage délicat du traditionnel Maroilles de Sam, emmené cette année dans une Mini Cooper du meilleur effet.

Tout cet équipage partit tranquille,

Sous la surplombante et toujours magique supervision d’Alexandre, sur son grand-bi, métaphore du génie humain… et de sa dinguerie surréaliste. Un jeune homme plus circassien s’apprêtait à faire sans sourciller les 60 kilomètres sur un monocycle, multipliant par deux, chaque mètre parcouru, le nombre de rotations nécessaires à son avancée : chapeau l’artiste. 

On mit les k-way, on les enleva, on les remit à nouveau.

Bref, on fit connaissance avec la Meuse du jour, jamais tout à fait la même, jamais tout à fait une autre.

C’est sans ciré toutefois que la côte des Grands ducs s’apprêtait à être gravie. Surnommée avec quelque emphase « le Ventoux ardennais », elle fut l’occasion d’une petite course en hommage à JJ Recreim. Course remportée par Florent Carrière, alias Guy Kahouse, svelte et vif avec son vieux pantalon de golfe. A noter : la grimpette gaillarde d’Estelle, mignonne et pêchue. 

Puis, on se laissa glisser jusqu’à Laifour,

Le long de la partie la plus boisée du parcours, dans des senteurs où le printemps tentait vaille que vaille de le disputer à l’hiver tenace. Là, le pique-nique prit des airs de bord de Marne, avec barbecue et rasades diverses, les familles et les enfants des valeureux coureurs venant casser la croûte et raffermir les ambitions.

Le retour : plus hétéroclite, plus dispersé, le peloton s’étirant autour de quelques pépins techniques et aussi parce que, dopés par le repas, quelques mollets voulaient s’exprimer. La Péniche accueillit quoiqu’il en soit toute la troupe, gaie et volubile, dans les parfums combinés de la friterie de la Place de l’Agriculture et de la Meuse, filant en contrebas après qu’on avait filé le long d’elle.

Merci à tous !

Grand ride rétro édition 3

Pour cette troisième édition, on voudrait qu’en plus de la monture bichonnée aux petits oignons, la parure soit à l’unisson.

Attention dress code! On ne se la joue pas, mais on fignole le délire !
C’est pourquoi on vous engage vivement à googliser sans vergogne tout ce qui s’apparente à la mode de ces années-là.

Pour les femmes,

Foulards, gants en filet, socquettes blanches ou bas ajourés, corsages à épaulettes, manches bouffantes, bâtons de rouge à lèvous aurez l’embarras du choix.

Pour les hommes,

Casquettes, tricots de peau, pantalons à pinces, velours côtelé ou tweed élimé, galurin, chandails, gilets de laine ou de soie, ornementation rayures ou carreaux, mocassins cirés, pochettes, bretelles, montres à gousset, étui à cibiches, sans compter l’infinie déclinaison d’une pilosité à tailler et dessiner, n’en jetez plus.

Se plier bien sur au jeu de photographes qui immortaliseront les costumes les plus imaginatifs.

Rendez-vous et départ de la balade à 9h30 – Place Ducale –

La Voie Verte est telle qu’en elle-même, ondoyante à souhait, billard agréable où l’on se détend les jarrets, s’accordant quelques poussées pour éprouver le matériel amoureusement préparé, et vérifier la subtile adéquation du corps, de l’âme et de la machine.

le long de la Voie verte Trans-Ardennes

entre Charleville-Mézières et Laifour, 60 km de bon aloi entre friches industrielles, séchoirs à tabac et prés luxuriants.
On raconte qu’en coulisses, nombreux sont les Ardennais (mais pas seulement)qui ont sorti de la cave leurs vieux vélos, et du grenier la casquette de tonton ou la robe fleurie de tantine.

Car point de vélo carbone, de dérailleurs présomptueux ou de titane vrombissant

Dans cette virée juste l’essentiel, un cadre, une chaîne, des pédales et un peu de gomme pour ventouser l’asphalte.

Le parcours, adapté au plus grand nombre, demeure un chemin de halage relativement étroit. Il est donc demandé un maxi de vigilance et de courtoisie envers les autres participants.

Grand ride rétro édition 4

« Il faut que tout change pour que rien ne change » comme on dit dans Le Guépard. Dans la bouche de Delon, chez Visconti, ça a de la tronche, cette jolie dialectique bien troussée…

 Eh bien cette année, pour la cinquième édition du Ride Retro, on fait tout le contraire puisque… on ne change rien ! Même programme le samedi pour les sportifs, même ballade le dimanche pour humer les sous bois, les jupes des filles et la blague à tabac des garçons. Allez savoir : en ne changeant rien, tout pourrait changer, non ?

Et Dieu sait qu’on en a besoin, de changement.

Mais l’air de rien, sans tartarinade ni tarasconnade. Après un début d’année bien mortifère, on fera le pari de retourner par nos sentiers d’Ardennes, pour piocher dans la permanence de quoi fabriquer du neuf.

La première journée, samedi 21 juin, offre de quoi expulser toutes les mauvaises toxines mentales. Rendez-vous à 9h30 sur l’île du vieux Moulin pour les amateurs de bosses. Des points ravito veilleront à vous maintenir d’attaque puisque à cinq kilomètres de l’arrivée, et pour peu que vous en ayez gardé sous la semelle, il y a le final au terme duquel sera proclamé le vainqueur du trophée JJ Recreim. Puis gros casse-croûte à Roc La Tour, où les délires des humains paraissent bien vains.

Parcours exigeant, exigence des organisateurs :

Un système de freinage est imposé. Pour le reste, que votre vélo soit à pignon fixe ou à vitesses, il doit dater d’avant 1990, ne pas être muni de vitesses à indexation ou de pédale automatique. Vous même, tenue appropriée de rigueur, devrez arborer les teintes et les coupes d’époque. Pour vous inspirer, jetez un œil aux photos !

Le lendemain, dimanche 22 juin, c’est la classique Retro. Ici, pas de compétition, une ballade de halage, en tenue d’époque, panier d’osier et linge à carreaux. Les glaces Roland seront de nouveau de la partie avec leur camionnette gouailleuse.

L’inscription se fait ici. Pour dix balles, c’est forfait complet GP JJ Recreim et Retro classique. Moitié moins si vous préférez folâtrer uniquement le dimanche.

Rien ne change on vous dit ! À part la vie.

Comme vous serez tous beaux, le concours d’élégance sera cornélien.

Merci à tous !